Quand les Derniers précèdent les Premiers...
Dernière nuit dans mon si chaud (et si bien rangé) appartement. Jamais j'avais cru pouvoir m'attacher à des murs.
Dernier sujet de conversation avec mon voisin (avec qui l'on regrette de ne pas avoir passé assez de temps pour discuter), puis dernier carton de bibelots et autres partitions chargé dans la voiture...que de "derniers" pourraient être énumérés avant le départ !
Il y a plusieurs catégories de Derniers :
Ceux que l'on attend de longue date : par exemple le dernier jour de boulot, le dernier carton de déménagement sus-nommé, ou le dernier sourire crispé à la voisine (moins sympathique celle-là).
Puis viennent les derniers que l'on souhaite être repoussés à l'extrême, que l'on n'aura jamais la force d'affronter : la dernière soirée avec ses amis (dont certains, et je les en remercie encore, traversent des contrées entières pour pouvoir vraiment donner tout son sens au terme Dernier), le dernier repas en famille, lorsque l'on sent tout son amour nous pousser vers ce projet tant attendu, les dernières caresses à la mascotte du blog, ou quand le sens de la séparation ne semble pas être estimé par tout le monde de la même façon. Puis les délicats derniers moments partagés avec Elle...
Le Dernier est donc un peu ambigü : difficile de savoir si l'on doit le classer parmi les choses bienvenues ou malvenues... Alors faut-il se persuader que l'on a fait le bon choix, qu'après sera mieux qu'avant ( ok j'anticipe sur les prophéties politiques des prochains mois) ? Attendre l'arrivée des "Premiers" pour savoir ?
Car les Premiers commencent à montrer le bout de leur nez (Premier article envoyé au Journal de Vitré, premier sac paré à affronter la haute mer...), jusqu'au tant attendu premier virement de bord, à la tout aussi espérée première plongée !
Les Premiers, comme les Derniers, n'ont pas une date de début, de fin : ils arrivent comme ils repartent : à pas de velours. Et ça, Ludion, ça lui plaît.